TRIFYL HORIZON 2030
Dès 2014, Trifyl a engagé une réflexion concertée sur l’avenir de la gestion des déchets et repensé son modèle en profondeur. Ce travail a permis d'anticiper les effets de la nouvelle réglementation en développant un projet cohérent sur le territoire.
L’enjeu est triple: garantir, pour les décennies à venir, un service public de gestion des déchets performant, durable et au meilleur coût pour les habitants du Tarn, du Lauragais, du Minervois et du Haut-Languedoc.
Ce projet global, nommé TRIFYL HORIZON 2030 (TH2030), concerne l’ensemble de la chaîne du déchet avec :
3 ambitions : la maîtrise des coûts, la création d’emplois et d’activités sur le territoire et la préservation de l’environnement.
4 axes prioritaires :
Ce que dit la Loi

Le projet TH2030 vise à répondre aux enjeux fixés par la Loi de Transition Énergétique pour la croissance verte, promulguée en 2015.
Voir le texte de Loi. La Loi impose notamment de nouveaux objectifs concernant la gestion des déchets. Elle accentue les exigences environnementales et hiérarchise les modes de traitement, en privilégiant la réduction des déchets, leur valorisation et la limitation du stockage.
Moins de déchets, la prévention
L'extension des consignes de tri des emballages en plastique
Aujourd'hui, sur le territoire Trifyl, 100% des emballages en plastique se trient, quelle que soit leur forme (sacs, pots…). Cette extension des consignes de tri permet de simplifier encore le geste de tri et d’augmenter les quantités de matières recyclées.
La gestion séparée des biodéchets
La Loi prévoit de demander aux particuliers de séparer les "biodéchets" (déchets alimentaires, restes de repas, épluchures…) du reste des déchets qui se trouvent dans la poubelle noire. Deux solutions existent pour les isoler : le compostage et/ou la collecte séparée des biodéchets.
Ces dernières années, Trifyl a expérimenté la collecte des biodéchets avec plusieurs de ses adhérents pour évaluer le gisement, les modalités de collecte et identifier les éventuelles difficultés ou contraintes rencontrées par les usagers.
La mise en œuvre de nouvelles unités pour une meilleure valorisation des déchets
Engagé dès 2014, le projet TH2030 est un projet au long cours. Il intègre dans sa construction, des critères liés au développement durable et à l’économie circulaire :
Trois équipements structurants
Fonctionnant en synergie, ils permettront de valoriser 80 % de nos déchets ménagers en recyclables, biogaz, compost ou combustible.
- Une usine de tri / valorisation des déchets (UTVD)
Implanté sur le Pôle des Énergies Renouvelables, à Labessière-Candeil, cet équipement accueillera trois types de déchets : les déchets résiduels (poubelles noires), les biodéchets (triés directement par les particuliers et collectés dans des sacs de couleur) et le tout-venant de déchèteries. L'usine va permettre de maximiser la production de biogaz (au-delà de ce qui est réalisé actuellement en mode bioréacteur) mais également de produire du compost et un combustible (combustible de récupération). Mise en service (phase de test) : octobre 2023 - Entrée en exploitation : été 2024.
Les déchets restants (déchets ultimes), représenteront moins de 20% du gisement et seront stockés sur le Pôle des Énergies Renouvelables.
- Un centre de tri départemental
Le centre de tri de Labruguière a été redimensionné et modernisé pour accueillir l’ensemble des collectes sélectives du territoire et 100% des emballages et papiers du territoire, soit 30 000 tonnes par an. Après 15 mois de travaux, le nouvel équipement est entré en exploitation le 1er janvier 2023.
- Une unité d'affinage du tout-venant des déchèteries
En 2023, le centre de tri de Blaye-les-Mines est converti en unité d'affinage du tout-venant issu des 37 déchèteries du territoire Trifyl. Le tout-venant ainsi préparé pourra être valorisé en combustible de récupération dans l'UTVD de Labessière-Candeil.
Maîtriser les coûts
Aux avantages environnementaux portés par ce projet, s'ajoutent des intérêts économiques. La réduction du stockage permet en effet de limiter considérablement l'empreinte de la Taxe générale sur les activités polluantes (TGAP), jusque là réduite pour le bioréacteur. Une hausse de son montant est prévue à très court terme. Elle atteindra 65 € la tonne en 2025, là où elle se situait à 18 € en 2020.