Que deviennent nos déchets résiduels ?
Les déchets de la poubelle noire sont aussi appelés « déchets résiduels », car ce sont ceux qui restent, qui ne sont ni triés, ni compostés.
Près de 500 tonnes de ces déchets sont accueillis chaque jour sur le Pôle des Énergies Renouvelables de Trifyl, à Labessière-Candeil, soit 180 000 tonnes de déchets par an. Ils proviennent des ménages du Tarn, d’une partie de la Haute-Garonne, d'une partie de l’Hérault et de l’Aveyron.
La technologie bioréacteur
Pour permettre de transformer ces déchets en énergie, la technique utilisée depuis 2007 est celle du bioréacteur. Il s’agit d’un ensemble de casiers étanches, dans lesquels la dégradation des déchets est accélérée. Au sein du bioréacteur, un système de réinjection des lixiviats (liquides extraits des déchets) permet d’accélérer la méthanisation des déchets et la production de biogaz. Le biogaz, contenant près de 50% de méthane, est capté puis valorisé. Sur le Pôle des Énergies Renouvelables, le biogaz issu de ces déchets est transformé en électricité, en chaleur, en biométhane-carburant et en hydrogène. Le bioréacteur répond à des normes précises de protection de l’environnement et est soumis à des contrôles réguliers.
3 voies de valorisation des déchets résiduels
Un nouvel équipement plus vertueux et performant
Depuis janvier 2024, la mise en service d'une nouvelle usine de tri/valorisation des déchets (UTVD), implantée à proximité du bioréacteur, permet de valoriser plus de 80% des déchets de la poubelle noire et du tout-venant en biogaz et compost ou combustible solide de récupération (CSR).
Aujourd'hui, le bioréacteur n'accueille plus que 18% de nos déchets résiduels. Il s'agit essentiellement de déchets inertes, qui ne subissent aucune modification physique, chimique ou biologique importante (béton, pierres, briques, tuiles, carrelages, terres, déblais, gravats non pollués…).
Quand le bioréacteur mettait 10 ans pour produire 50 m3 de biogaz à partir d’une tonne de déchets. L’UTVD produit aujourd'hui 120 m3 de biogaz en seulement trois semaines dans des conditions environnementales améliorées.